Il me regarde. Il me regarde avec des yeux emplis
Il me regarde. Il me regarde avec des yeux emplis de tendresse mais aussi, d'envie. Il ne m'aura pas. Pas ce soir. Ces « ah, sacré Cha » commencent à m'agacer, mais pourtant, je me prête au jeu, à son jeu, à l'issu inévitable, évidente, naturelle. Il me parle, de tout et de rien. De ses potes, de sa sœur, des étoiles, du travail, de mes projets. On parle d'amour, de joie, de sexe. On parle ainsi pendant plus d'une heure à contempler les étoiles depuis un toit ouvrant d'une Peugeot. Il se rapproche, je sens la chaleur de son haleine contre ma joue. Je tourne la tête puis mes mots, ma phrase commence à se perdre, à être murmurée pour être finalement abandonnée au creux de ses lèvres, de sa bouche.
Ce sera la seule chose qu'il obtiendra de moi ce soir là.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Et il me semble ô combien cette phrase peut-être vraie.