Comme un vent de liberté..

Istanbul.. une ville millénaire, mythique, légendaire, mystérieuse aussi. Le nom de l'Orient express me vient immédiatement à l'esprit lorsque descendant de la navette à Kadikoy, je me dirige vers une place située sur la rive. Je lève les yeux ; une multitude de bâtiments tous aussi grands les uns que les autres, tout aussi différents aussi, s'élèvent devant moi. Je me retourne, ferme les yeux et respire ; le sel, le vent, la mer. Des bateaux se dessinent à l'horizon, des bateaux qui sont à quais, sur la rive européenne, attendant les passagers, tous ces gens qui accosteront quelques dix minutes plus tard sur la rive asiatique, celle d'où je contemple la scène. La mer est d'un bleu sublime, un bleu azur qui vous font tant penser aux vacances. Ce bleu m'étonne et n'a cesser de m'étonner durant mon séjour ; l'eau est bleu dans le Bosphore, là où tant de bateaux, de deniz otobüsü ou de porte- conteneurs circulent en une journée, polluant l'eau de leur carburant profanateur.
Mais l'eau est bleue. Je me pose sur un banc ; une femme fume à ma gauche, un homme en face de moi jette en direction de l'eau des simits secs aux mouettes, s'amusant de les voir tourner autour de lui, et de les voir attraper la friandise au vol. Il y a du monde ; des hommes et des femmes au pas pressé qui accélèrent le rythme pour ne pas rater le bateau urbain, le vapur qui les mènera sur l'autre rive où s'élèvent les minarets de la Mosquée Bleue, et la majestueuse coupole de Sainte Sophie. L'Orient Express.. ce nom ressurgit de nouveau.
Un train fabuleux et merveilleux pour l'époque, qui, dès 1883, relia l'Europe, les grandes villes européennes, Paris, Vienne à Istanbul.. C'est complètement fou. Je sens que je vais aimer cette ville.
Je me lève, prend mon sac et me dirige vers la barrière du bord de mer.Le vent rafraîchit mon visage déjà brûlant. Je souris de bonheur. Deux mains se posent joyeusement sur mes épaules. La voilà.