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Merveilleuse liberté, le renouveau est en moi.
14 avril 2010

[Extrait] Un ciel pourtant magnifique se joue des

[Extrait] Un ciel pourtant magnifique se joue des nuages, qui eux-même jouent avec le soleil. L'air est doux, frais, parfumé des nouvelles odeurs que la saison fait naître. Le bruit des pas sur le gravier trahi ma présence. Je reste immobile, et écoute. Le sifflement des oiseaux, le bruissement des feuilles, l'engouffrement du vent dans la végétation, le bruit lointain des vagues se fracassant contre les rochers. Je sourie ; rien n'a changé. Reprenant ma route, je m'avance et arrive devant le portique de bois, si vieux, et si usé faute d'entretien. Il résiste quelque peu, grince et me laisse patte blanche pour pénétrer dans la propriété. Un rayon de soleil perce les nuages et élaire la villa dont j'ai tant de fois rêvé. La maison est viellie, mais garde toute sa prestance. Sur la façade blanchie autrefois à la chaux, la végétation y est désormais reine, un magnifique plant de rose grimpe le long du mur pour s'enrouler aux chenaux de cuivre. Les volets, dont l'on peut encore deviner le bleu qui les coloraient sont tous fermés, la maison semble comme endormie depuis bien longtemps.
Je mémorise chaque détail, chaque instant de redécouverte. Chaque moment est magique et je ne veux rater cela pour rien au monde.
Je me mets à penser à lui. Mes yeux cherchent alors au fond du jardin le vieil escalier de pierre. Il y est encore, il a l'air praticable. J'hésite puis m'élance vers le fond du jardin pour stopper net à la première marche. Je prends appui contre le mur que longe le vieil escalier, posant mes mains sur le mur aux pierres branlantes, blanches, si froides, mais si douces et si belles. Je descends avec précaution, un morceau de roche menace de s'écrouler mais tiens bon, plus qu'une dizaine de marches et me voilà à fouler le sable. J'ôte mes sandales, enfonce mes orteils dans les grains chauds et longe un long mur de pierre une centaine de mètres. J'y suis. L'endroit n'a pas changé. Le sourire aux lèvres et les souvenirs pleins la tête, je m'installe sur l'un des rochers bordant la crique, contemplant le coucher de soleil qui s'offre à moi... somptueux.

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