Magdash

Les cheveux au vent, les pieds sur le tableau de bord et les jambes bronzées, elle se sentait libre, et heureuse. Intro de The XX à fond dans la 307 bleu-vert la fait sourire et se sentir bien. Il est à côté d'elle, torse nu, conduisant pieds nus, le sourire aux lèvres. La voiture sillonne le long de la départementale 952. Le soleil rend ses yeux noisette vifs et son teint mat, le rendant encore plus beau et séduisant qu' il ne l'est déjà. Sa barbe de quatre jours lui donne un air aventurier. Elle aime.
Elle pense encore de temps en temps à un autre, mais a le sentiment qu'elle y pensera de moins en moins au fur et à mesure du séjour. Chose qui s'avèrera exacte puisqu'elle n'y pensera plus du tout.
Elle pense à lui et à ses défauts, tous ses défauts qui elle le sait ne la rendra jamais heureuse, alors à quoi bon y penser, rêver, espérer un jour qu'il ne revienne. L'homme torse nu à côté d'elle, lui, la fait rêver, la rend heureuse et lui donne du plaisir, beaucoup de plaisir, alors pourquoi ne pas juste en profiter à fond ? Il est bien inutile de culpabiliser, après tout, c'est lui qui l'a fait souffrir.
Il parle déjà de projets, de petits projets mais de projets quand même ; étonnement, ça ne l'effraye pas ; ça lui plaît. Helsinki pour Nouvel An ; carrément. Muse passera après.
Elle l'aime encore et parfois, craque, à lui envoyer des textos à la con auquel il ne répond que rarement. L'amitié homme-femme est très rare, mais elle aimerait tellement pouvoir continuer à garder au moins de bons contacts avec lui, avec celui qu'elle a aimé tellement fort.
Elle tente de revenir à la raison : c'est impossible, il a raison.

Il lui tarde tellement de le revoir, son Camille. Il lui manque. Et sincèrement en plus.