nuage gris et ciel bleu

J'ai bientôt 2o ans, enfermée dans une chambre quelque part dans un immeuble d'une cité étudiante dans une certaine petite ville tout aussi charmante que le garçon dont je suis amoureuse, et qui y vit une bonne partie de l'année scolaire, détail qu'il faut bien préciser. Je suis censée réviser mon histoire moderne, le siècle de Louis XV plus particulièrement. Mais je suis une feignasse, qui a peur de gêner, et de se faire prendre pour une idiote, parce qu'elle révise à voix haute, et justement ce matin, 3 des coloc' de Brice sont dans la cuisine, dans la pièce juste à côté autrement dit, et de ce fait, je ne suis pas foutue de me concentrer sur mes propres feuilles de cours.
J'ai 2o ans, et j'écris encore ma petite vie sur un blog, autrement dit un journal virtuel si l'on veut bien. C'est débile non ? Ce genre de gamineries aurait du cesser de puis longtemps. Mais voilà, ça me fait du bien, et ça m'occupe alors..
D'ici 2o mn, il faudra que je commence à préparer à manger pour le gros qui ne pas tarder à rentrer. Cette après-midi, réviser, absolument. Il faut que je leur en mette pleins la vue pour une fois. Demain je le revoie, et j'ai déjà pleins de choses à lui raconter. Le ciel se dégage, un ciel bleu prend la place des nuages gris.
C'est si beau Poligny. Je m'y suis baladée ce matin.. pas grand monde, beaucoup de dames âgées qui se plaisent à aller faire leur petite course au Shoppi du coin, à pied, panier en osier à la main, et sourire attendrissant au coin des lèvres. Un "bonjour!" de murmurer ; elle l'entende, elle. J'aime. Les maisons sont belles, anciennes, emplies d'histoires dont elles seules se souviennent en détail. La place est déserte ; il y a beaucoup de vent, et de fines gouttes commencent à effleurer mes joues. Je passe par une certaine chocolaterie, prendre quelques pâtisseries qui feront, je pense, plaisir à Brice, et il est temps de rentrer. Je redescends une certaine ruelle, la rue de Voltaire je crois, étroite, mais tellement jolie. A la droite une plaque dorée se dessine contre un mur aux pierres blanchies ; Cloître du XVème siècle, à moins qu'il ne soit du XVIIème ? Je ne me rappelle plus. Tout ce dont je me rappelle, c'est la beauté du lieu, et le vent qui s'engouffre sous le porche, faisant tournoyer mes cheveux et mon foulard. Comme si les esprits des occupants d'antan étaient toujours présents.. Il est 11h3o, il faut que j'aille préparer le dîner, histoire d'avoir un peu de temps quand Brice reviendra des cours. Je l'aime. Il me manque. Mais bizarrement, il me tarde d'être à demain. Pour être plus proche du week-end ?
Allez zou, il est temps d'y aller.

Bonne et agréable journée, amicalement vôtre