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Merveilleuse liberté, le renouveau est en moi.
1 mai 2009

[Extrait] Et tu étais là, à me regarder, à

[Extrait]  Et tu étais là, à me regarder, à essayer de deviner ce à quoi je pensais sans avoir pris la peine d'observer le moindre de mes gestes. Le comportement de nos mains veulent dire tant de choses. Toi tu es là, tu m'observais, le regard vrillé sur moi, tes yeux cherchant les miens qui ne s'attardent que brièvement, juste pour m'assurer que tu m'observes bien. Le jeu du chat et de la souris est amusant ; exaspérant aussi. Qu'espères-tu ? Pourquoi m'as-tu posé ces questions, quelle curiosité anime ton esprit ?
Tes questions, tes demandes, tes souhaits m'ont perturbé : l'alcool et ses effets ? Tu crois, tu crois tellement de choses.. des choses que je ne suis pas en mesure de te donner, des choses que tu ne peux espérer. Tu ne me connais pas. Je te connais suffisamment pour savoir que tu n'es pas
 
Lui, que tu ne m'attires pas. Tu crois tellement de choses.. tout n'est pas si simple. Ça n'est pas parce que je parle, que tu dois TOUT prendre au sens 1er, à TON sens. Ça n'est pas parce que je m'intéresse à toi en matière de discussion que je suis forcément intéressée et envieuse. Vous êtes tous des idiots. Des idiots qui croient en leurs foutus rêves, en empiétant sur ceux des autres. Vous vous croyez si fort, à jouer les vulnérables hasardeux.
Je crache mon venin. Il en est de certains que je considère comme de parfaits idiots. Parce qu'ils sont aveugles.
Et la vie c'est quoi au final ? Une ribambelle de conneries. Mais de l'Amour aussi. L'Amour n'est pas une connerie. Elle l'est pour ceux qui croient en des choses impossibles. Comme moi au départ. Sauf que là, l'histoire est encore différente, celle-ci étant unique pour chacun d'entre nous.

- Suzan, ça va ?
- Je.. oui, ça va, je me suis absentée quelques secondes, navrée.
- Tu a l'air en colère ; ai-je dit quelque chose de mal ?
- Oh non David, non, du tout, je suis désolée. J'étais ailleurs. De quoi parlions-nous ?
- Et bien tu parlais de ton rêve, hier soir.
Les yeux de Suzan s'éclairèrent soudain et la jeune femme s'anima.
- Ah oui ! Je l'ai rêvé tant de fois étant adolescente, cela m'a fait bizarre. Cette scène, je l'ai bien vécu étant enfant, sauf que, dans la réalité, je n'ai jamais eu l'occasion d'ouvrir ce coffret ; papa est arrivé avant que je ne parvienne à glisser la lame dans la fente. Me prenant le coffret d'un air grave, il m'a alors pris dans ses bras, et m'a demandé d'oublier cela, que le moment n'était pas encore venu. Puis il m'a reposé par terre, a rangé la chaise, le couteau, et a emporté la boîte en bois que je n'ai jamais revue. Je n'y ai plus pensé, jusqu'à ces rêves. Voilà. Tu connais mon histoire. Cela me hante depuis ce dernier rêve. Qu'y avait-il donc dedans ? Voilà ma question.
- Et je n'ai rien à te répondre que des suppositions ma Suzan. Ce qui ne t'amènera à rien, sinon à méditer. Va donc voir ta mère. Va faire un tour dans ta maison d'enfance.
- Mmmh.. oui. Tu as raison. Mais j'aimerais quand même entendre tes suppositions rajouta Suzan avec un grand sourire.
L'espoir fait vivre comme on dit.
- Et bien je pensais à un plan et une cachette au trésor ? Ou peut-être une boîte déjà emplie elle-même de trésors ? Une clé menant dans un endroit paradisiaque ?
Suzan ria aux éclats, radieuse.
- Et bien, tu en as de l'imagination ! Je pensais plutôt à un poème ou une lettre d'amour et d'adieu de la part de mon père, m'expliquant ses secrets, ses voyages.
-Tu es bien trop romantique Suzan. Ne nous emballons pas. Tu n'es même pas sur de pouvoir remettre la main dessus.
-Je trouverai, compte sur moi pour ça!
Lui discernant un clin d'œil, Suzan entreprit d'achever le sirotage de son diabolo kiwi.
La journée était belle, la terrasse du café emplie de monde. Les rayons du soleil vinrent au travers d'un nuage caresser les cheveux de la jeune femme qui luisaient et encadraient à merveille son visage au teint hâlé. Ses yeux bleu brillaient, animés par l'excitation et la curiosité.
- Tu m'accompagnes jusqu'à la plage ?
Le jeune homme acquis, ses yeux noisettes scrutant ceux plus clairs de son amie, dont il ne pouvait se détacher. Suzan envers lui non plus.
Un passant s'attardant sur ce jeune couple attablé aurait très bien pu croire qu'ils communiquaient exclusivement par télépathie.
Ce qui était parfois le cas.

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